Le phénomène des mannequins virtuels : histoire et développement
Les mannequins virtuels ont fait leur entrée sur la scène de la mode il y a quelques années, et ils sont en train de révolutionner l’industrie. Les pionniers comme Shudu Gram et Lil Miquela ont ouvert la voie, suscitant à la fois fascination et polémique. Shudu Gram, souvent qualifiée de “premier mannequin numérique au monde”, a été créé par le photographe britannique Cameron-James Wilson. Lil Miquela, quant à elle, est une influenceuse virtuelle avec plus de 3 millions d’abonnés sur Instagram, créée par la startup californienne Brud.
Les récentes campagnes publicitaires utilisant des avatars numériques
Nous avons observé que diverses marques, notamment Balmain, Prada et Calvin Klein, ont intégré des avatars numériques dans leurs campagnes publicitaires. Balmain a même lancé une “Balmain Army” composée exclusivement de mannequins virtuels. La motivation derrière cette tendance semble claire : les mannequins numériques offrent une flexibilité sans précédent et sont exemptés des contraintes humaines. Ils ne tombent jamais malades, ne vieillissent pas et peuvent être placés dans n’importe quel décor en un clin d’œil. Nous pensons que ces avantages permettent aux marques de proposer du contenu de haute qualité à moindre coût et dans des délais réduits.
Éthique et avenir : quelles implications pour l’industrie et les mannequins traditionnels ?
Cette montée en puissance des mannequins virtuels soulève des questions éthiques importantes. L’un des principaux arguments contre cette tendance est l’impact potentiel sur l’emploi des mannequins traditionnels. En effet, il existe une crainte légitime que l’augmentation de l’utilisation des avatars pourrait mener à une diminution des opportunités de travail pour les mannequins humains.
Par ailleurs, le recours aux mannequins virtuels pose des questions de représentation et de diversité. Jusqu’à présent, les avatars les plus populaires tendent à présenter des standards de beauté assez conventionnels, ce qui pourrait exacerber les problèmes d’inclusivité dans la mode. Nous suggérons aux créateurs et aux marques d’utiliser ces technologies de manière responsable en favorisant la diversité et en prenant en compte les conséquences sociales.
Recommandations
Pour ceux d’entre vous qui êtes en charge du marketing ou de la communication visuelle dans la mode, il pourrait être judicieux d’expérimenter avec les mannequins virtuels tout en maintenant un équilibre avec des modèles humains. Cette approche hybride pourrait non seulement vous permettre de bénéficier des avantages technologiques sans pour autant nuire à la profession de mannequinat.
Enfin, gardons un œil attentif sur l’évolution de cette tendance. Selon un rapport de BusinessWire, le marché des mannequins virtuels devrait croître de 65% d’ici 2025. Nous pensons que cette vague d’innovations promet de redéfinir le visage de l’industrie de la mode dans les années à venir.